Car oui, cela fait maintenant quelques mois que vous n’avez pas forcément le moral. Les nuits deviennent difficiles, un sentiment de dépression apparaît au fur et à mesure que les nouvelles de sortie de crise s’éloignent. Rassurez-vous ! Vous n’êtes pas seul(e) dans cette situation. Beaucoup de personnes souffrent du même mal que vous. Cette maladie porte enfin un nom : il s’agit de la fatigue pandémique.
Pour l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), cet état est tout simplement la « réponse naturelle et attendue face à une crise de santé publique prolongée”.
Car la COVID a une face visible que l’on commence maintenant à bien connaître (la saturation des services hospitaliers). Mais, ce virus possède également un côté plus discret en agissant directement sur le moral des populations. Anxiété, dépression, troubles du sommeil sont parmi les effets collatéraux de cette pandémie.
Pour l’OMS, cette fatigue pandémique peut également avoir des conséquences importantes sur nos organisations. Cette maladie pourrait, en effet, entraîner des comportements de désobéissance civique vis-à-vis des contraintes imposées (comme les gestes barrières ou le confinement). La conséquence ultime serait alors la reprise de la pandémie à très grande échelle.
Parmi les populations touchées, les jeunes, les personnes précaires ou isolées sont les principales victimes. Notre système doit alors se mettre en ordre de bataille à la fois sur le front de l’épidémie, mais également auprès de ces populations fragiles.
L’OMS recommande également aux États d’être vigilant sur les actions de communication délivrées aux populations. Il faut remotiver les gens dans la lutte contre la COVID19. Et l’un des remèdes recommandés est une planification des actions avec une mise en œuvre expliquée. Car, pour que des mesures contraignantes passent « mieux” auprès des populations, les autorités doivent prendre le temps de les expliquer.
Le vrai médicament contre cette fatigue pandémique repose alors sur un subtil mélange entre liberté accordée aux populations et risque d’épidémie.
Les personnes les plus à risques doivent faire l’objet de toutes les attentions afin d’éviter leur basculement vers des conséquences graves sur la santé.