Voilà sûrement un acte médical devenu, malgré lui, à la mode ces derniers mois : le prélèvement nasopharyngé. Cet examen permet en effet de réaliser le test biologique RT-PCR, seul élément permettant aujourd’hui de confirmer, ou pas, la COVID chez une personne.
Et vous faites probablement partie de ces millions de Français qui se sont déjà retrouvés assis dans le fauteuil d’un laboratoire de biologie pour être testés. Ce moment n’a sûrement pas été des plus agréables pour vous. L’introduction du coton tige dans la partie profonde du nez et le temps de contact nécessaire provoque des sensations d’inconfort voire de douleur. Sentiment désagréable, picotements, larmes voire même saignement sont parmi les signes les plus décrits.
Mais dans certains cas, cet acte de prélèvement peut s’accompagner de complications plus graves. L’académie nationale de médecine vient de publier récemment sur ce sujet un point sur les accidents rapportés. Il s’agit le plus souvent de brèches au niveau de la base du crâne pouvant entraîner une méningite par fuite de liquide céphalo-rachidien.
Bien évidemment, ce type de complication est extrêmement rare et résulte la plupart du temps d’un non-respect des consignes de prélèvement.
Pour rappel, pour que l’acte soit réalisé dans les meilleures conditions, le patient doit être assis menton parallèle au sol. L’hyperextension de la tête en arrière favorise les accidents. Le dispositif de prélèvement doit être introduit de manière horizontale en suivant le plancher nasal. Pour les enfants, l’académie déconseille la réalisation de ce type de prélèvement nasopharyngé afin d’éviter tout accident au moment de l’acte.
Ces complications rares survenues à la suite de prélèvement nasopharyngé ne doivent pas remettre en cause cet acte de diagnostic. Il reste aujourd’hui le seul élément fiable permettant de diagnostiquer une infection à COVID point de départ ensuite d’un suivi nécessaire pour cette maladie.
Source :
https://www.academie-medecine.fr/les-prelevements-nasopharynges-ne-sont-pas-sans-risque/