La cystite simple

Envie d’uriner sans cesse, brûlures, picotements dans le bas-ventre… ces signes, qui ne trompent pas, sont ceux de la cystite.

Infection urinaire localisée au niveau de la vessie, la cystite est due, dans 90 % des cas, à Escherichia coli. Cette bactérie, présente naturellement au niveau du microbiote digestif, devient pathogène lorsqu’elle pénètre au niveau du système urinaire où elle adhère aux parois et s’y multiple.

La cystite est plus fréquente chez la petite fille et la femme en raison de la faible longueur de l’urètre. Les modifications hormonales (ménopause), l’existence d’un prolapsus, la grossesse, l’incontinence urinaire et l’activité sexuelle sont les causes principales de la cystite simple. En moyenne, une femme sur deux présentera plusieurs épisodes de cystite aiguë, isolée et se guérissant rapidement.

La cystite récidivante se définit lorsque surviennent au moins quatre épisodes d’infections.

femme cystite

Traitement et prévention

Devant les signes de brûlures urinaires, de besoins pressants, d’urines troubles aux odeurs inhabituelles, de douleurs pelviennes et d’une bandelette urinaire positive, le traitement de la cystite simple chez la femme jeune et non enceinte repose sur une antibiothérapie de courte durée (fosfomycine-trométamol en mono-dose ou pivmécillinam pendant 3 jours). La présence de douleur lombaire et de fièvre peut évoquer une pyélonéphrite ou une infection rénale nécessitant des examens complémentaires avant le choix du traitement adapté.

Les conseils d’hygiène peuvent être rappelés :

  • Toilette intime avec des produits adaptés
  • Hydratation suffisante (1,5 L d’eau par jour)
  • Miction complète avant et après les rapports sexuels
  • Essuyage d’avant en arrière,
  • Port de sous-vêtements en coton

Du côté des plantes, la cranberry, également appelée canneberge, est connue pour réduire le nombre d’infections urinaires répétées. Une seule condition à respecter : la dose des ingrédients actifs (pro-anthocyanidols), empêchant l’adhésion des bactéries au niveau des parois, doit être de 36 mg par jour. Des cures de probiotiques peuvent être proposées plusieurs fois par an. Le choix des souches spécifiques du microbiote uro-génital permet de limiter la récidive des épisodes.

Domitille Darnis