Après l’importante épidémie de bronchiolite ayant sévi l’hiver 2022-2023, les campagnes de prévention s’intensifient chaque année. Revue des moyens et traitements préventifs de cette nouvelle saison.
« La bronchiolite, je l’évite » : tel est le slogan de cette année lancé par le ministère de la santé.
Le but ? Renforcer la sensibilisation de la population sur cette pathologie, notamment en insistant sur les gestes et les traitements préventifs existants.
Pour rappel, la bronchiolite aiguë du nourrisson est une maladie respiratoire principalement liée au virus respiratoire syncytial (VRS). La saison épidémique dure 6 mois, d’octobre à mars. Cette pathologie hivernale touche environ 30 % des enfants de moins de deux ans. Majoritairement bénigne, la bronchiolite peut être cependant à l’origine de complications graves chez le nourrisson. Elle reste d’ailleurs l’une des premières causes d’hospitalisation des enfants de moins d’un an durant l’hiver. Au comptoir, il est donc nécessaire de rappeler les gestes simples d’hygiène aux parents pour limiter la transmission du virus aux nourrissons comme :
- Se laver les mains avant et après chaque manipulation du bébé
- Aérer régulièrement l’habitation
- Porter un masque en cas fièvre et de signes ORL
- Éviter les lieux publics confinés
- Laver les biberons et les tétines régulièrement
- Ne pas fumer à côté des nourrissons.
Les traitements préventifs
Depuis l’an dernier, un traitement préventif a été mis sur le marché : le Beyfortus®, un anticorps monoclonal (nirsévimab) sous forme injectable en dose unique, destiné aux nourrissons de moins d’un an, y compris aux nouveau-nés. Il est rejoint cette année par le vaccin Abrysvo®, administré chez la mère, entre la fin du 7e mois et la fin du 8e mois de grossesse. Ce vaccin permet de protéger le nourrisson dès sa naissance et jusqu’à l’âge de 6 mois contre le VRS.
Les prochaines modifications du calendrier vaccinal attendues en octobre 2024 permettront aux pharmaciens de prescrire et d’injecter ce vaccin.
Domitille Darnis