Touchant près de la moitié des femmes à la ménopause, le SGUM, ou Syndrome Génito-Urinaire de la Ménopause, reste trop souvent négligé et doit être traité afin d’améliorer la qualité de vie des femmes.
A la ménopause, il n’y a pas que les bouffées de chaleur qui importunent les femmes. Il y a également le Syndrome Génito-Urinaire de la Ménopause (SGUM).
Le SGUM comprend trois groupes de troubles :
- Vulvo-vaginaux
- Urinaires
- Sexuels
La sécheresse vaginale, un des symptômes le plus fréquemment retrouvé, accompagnée de douleurs à la miction, d’urgenturie (ou miction urgente) et de pollakiurie (l’envie fréquente d’uriner), ce qui peut entrainer des infections urinaires à répétition. Enfin, dernier symptôme à connaitre : la dyspareunie. L’ensemble de ces signes sont à l’origine de l’altération de la qualité de vie, du sommeil, de la sexualité et de l’humeur.
Le diagnostic du SGUM est clinique et repose sur ces différents signes, sans examen complémentaire à effectuer.
L’origine de ce syndrome ? La chute en œstrogènes qui diminue avec l’âge. Or, les récepteurs d’œstrogènes se retrouvant au niveau des muqueuses vulvo-vaginaux, de l’urètre et de la vessie, le faible taux d’hormones entraine des modifications des tissus, la perte de l’élasticité par diminution des fibres de collagène, une réduction de la vascularisation ainsi que l’élévation du pH vaginal. En conséquence, le microbiote uro-génital est déséquilibré avec une baisse de la population en lactobacilles, favorisant la prolifération d’agents pathogènes.
Ainsi, pour traiter ce syndrome, différentes mesures existent. En première intention : des hydratants vaginaux à base d’acide hyaluronique ou de polycarbophiles. Des traitements hormonaux locaux (oestriol et du promestriène) sous forme de crème, capsules ou gélules vaginales sont ensuite prescrits, sans oublier des cures répétées de probiotiques, par voie locale, associés aux œstrogènes, ou par voie orale. Enfin, quelques mesures hygiène-diététiques sont à conseiller telles que la diminution voire l’arrêt du tabac, la complémentation en vitamine D, la diminution de la consommation d’alcool, la pratique régulière d’une activité physique et des rapports sexuels, ainsi qu’une toilette intime journalière, en évitant l’utilisation de savon décapant, d’antiseptique ou de déodorant ainsi que le port de protections hygiéniques s’il n’y en a pas besoin.
Domitille Darnis