Du bobo d’enfants à la lésion post-chirurgicale, le monde des plaies est vaste. Afin de panser au mieux et favoriser la cicatrisation, le pharmacien a plus d’un pansement dans son sac !
La plaie se définie comme une rupture de la continuité de la peau, produite par un agent mécanique, avec ou sans perte de substance. Se distinguent les plaies aiguës, se cicatrisant rapidement, des plaies chroniques persistant 4 à 6 semaines malgré leur prise en charge. Il s’agit d’ulcères de jambe, d’escarres, de brûlures étendues, de plaies diabétiques, etc. Elles sont liées à des terrains favorisants (sujet âgé, diabète, tabagisme, dénutrition, anomalie vasculaire) et à la présence d’infection, de nécrose ou de corps étrangers.
Quelle prise en charge pour quelle plaie ?
Pour le pharmacien, la première question à poser devant une plaie concerne le statut sérologique antitétanique du patient. La vaccination est obligatoire en France. Si la vaccination n’est pas à jour, le patient est orienté chez le médecin. Il décidera alors de la pertinence de l’injection d’immunoglobulines spécifiques humaines selon le risque.
Si la plaie est non grave, le pharmacien peut commencer les soins d’antisepsie, indispensables pour prévenir tout risque d’infection. Ils commencent par le lavage avec du sérum physiologique ou par un savon antiseptique si la plaie présente un risque infectieux modéré ou important. Elle est ensuite rincée et séchée avant d’être décontaminée par un antiseptique. La plaie est toujours nettoyée du plus propre vers le plus sale pour éviter la contamination des parties saines. La protection consiste en l’application d’une compresse avec pansement adhésif ou par un pansement ayant des propriétés thérapeutiques. En cas de brûlure thermique simple, il convient d’appliquer la règle des trois 15 pour apaiser la peau brûlée, soit pulvériser de l’eau froide en continu pendant 15 minutes, à 10/15 centimètres de la zone brûlée. La brûlure est ensuite nettoyée à l’aide d’antiseptique, avant d’être recouverte de couche épaisse d’émollients. Les phlyctènes ne doivent pas être percées. Si les brûlures sont plus importantes, les soins seront renouvelés tous les jours afin de surveiller la plaie et éliminer tout risque d’infection.
L’administration d’antalgiques est bien sûr conseillée en cas de douleur ou soins douloureux.
Domitille Darnis