L’insuffisance resporatoire grave est une complication de certaines maladies respiratoires comme la BPCO (bronchopneumopathie chronique obstructive) ou la mucoviscidose. Le traitement repose sur l’oxygénothérapie : cette méthode consiste à apporter de l’oxygène par voie inhalée pour corriger l’hypoxémie, c’est-à-dire un manque d’oxygène dans le sang. On estime à environ 100 000 (données 2010) le nombre de patients bénéficiant d’une oxygénothérapie en France, de manière chronique ou épisodique. L’oxygénothérapie est mise en place à l’initiative d’un médecin. L’oxygène médical est un médicament et sa dispensation est sous la responsabilité d’un pharmacien.
Lorsqu’un patient vit chez lui, plusieurs sources d’oxygène peuvent être envisagées : le concentrateur d’oxygène, la bouteille (oxygène gazeux), ou le réservoir (oxygène liquide). Le concentrateur permet de concentrer l’air ambiant en oxygène. Le choix tient compte du mode de vie du patient, des nuisances sonores de l’appareil… Il existe aussi du matériel portatif, en petite bouteille ou en concentrateurs transportables, pour les personnes mobiles qui ont du mal à respirer en cas d’effort. Pour administrer l’oxygène, différents dispositifs sont disponibles : la lunette à oxygène, les masques, la sonde nasale ou, dans les cas les plus graves, le cathéter transtrachéal (directement introduit dans la trachée). Enfin, un humidificateur est généralement associé pour hydrater les voies respiratoires.
- Le débit d’oxygène est exprimé en litre par minute.
- Le matériel doit être disposé en position verticale, à distance d’une source de chaleur.
- Il ne faut pas fumer ni cuisiner près de la source d’oxygène.
- Il ne faut pas graisser le matériel, ni appliquer de produits gras sur le visage (maquillage, dermocosmétique). Ces produits sont inflammables au contact de l’oxygène et peuvent présenter un danger.