Protéger la prostate par l’alimentation et les plantes

Pour éviter l’hypertrophie bénigne de la prostate ou réduire ses symptômes, certaines mesures diététiques sont à conseillées précocement.

En plein Movember ou Novembre Bleu, la santé masculine est au premier plan. En tête, la sensibilisation aux maladies de la prostate dont l’hypertrophie bénigne de la prostate (HBP) en constante augmentation chez les hommes vivant dans les pays occidentaux. Plusieurs études d’observation ont montré une corrélation entre l’HBP et une consommation excessive en graisses saturées, en viandes, en céréales raffinées et une faible consommation en fibres, en grains complets et légumes secs. Ainsi, une alimentation de type méditerranéenne est à privilégier. Elle fait la part belle en légumes, fruits, légumineuses, céréales complètes, aliments à index glycémique bas et une hydratation suffisante en eau. La consommation d’alcool doit être modérée.

Les anti-oxydants sont également à conseiller, notamment le lycopène retrouvé dans la tomate. Son assimilation est meilleure sous forme de sauce, purée, coulis ou jus de tomate. Autres aliments vedettes : les crucifères (choux, brocolis etc…) riches en isothyocyanates protecteurs. Le thé vert, riche en catéchines anti-oxydants et inhibiteurs des enzymes responsables de l’HBP, doit être consommé quotidiennement et sans sucre ajouté. Les produits contenant de la vitamine D (poissons gras, produits laitiers fermentés, oeufs) doivent également faire partie de l’assiette journalière. Autre aliment protecteur : le soja, riche en phyto-oestrogènes et en isoflavones anti-oxydants. Attention cependant aux quantités : les hommes caucasiens n’ayant pas le même microbiote intestinal que les Asiatiques, le risque de perturbation endocrinienne peut être augmenté.

Du côté des plantes, le prunier d’Afrique (Pygeum africanum) et le palmier de Floride (Serenoa Repens) sont réputés pour améliorer les symptômes de l’HBP. L’ortie et l’épilobe peuvent être proposés en complément des traitements médicamenteux. Les pépins de courge exercent aussi un effet bénéfique sur les symptômes et sont consommés sous forme d’huile en assaisonnement.

A noter : le pharmacien veillera aux surdosages d’antioxydants par les compléments alimentaires, notamment en zinc, sélénium, vitamine E et bêta-carotène qui, en excès, perturbent l’équilibre physiologique et augmentent ainsi le risque de cancer de la prostate.

Domitille Darnis