Rentrée : nouveau vaccin

Mesure phare annoncée par Emmanuel Macron dans la lutte contre le papillomavirus : la vaccination gratuite et généralisée pour tous les élèves de 5e année dès septembre prochain.

La France est à la traine en ce qui concerne la couverture vaccinale contre l’infection par le papillomavirus humain, responsable de 6000 cas de nouveaux cancers et de 30 000 lésions précancéreuses du col de l’utérus par an. En effet, 45,8% des filles de 15 ans étaient vaccinées fin 2021 et seulement 6% des garçons.

Ainsi, les bons résultats d’une expérimentation de vaccination généralisée depuis plus de 2 ans dans la région Grand Est ont poussé le gouvernement à proposer la vaccination gratuite, mais non obligatoire, à tous les élèves de 5ème. Un âge pertinent car le vaccin est plus efficace si les jeunes filles et les jeunes garçons n’ont pas encore été exposés au virus.

Les vaccins disponibles sont le Cervarix®, un vaccin bivalent protégeant contre les virus de types 16, 18, et le Gardasil® 9, un vaccin nonavalent (contenant les virus de types 16, 18, 31, 33, 45, 52 et 58) mais ne sont pas interchangeables. Cependant, le Haut Conseil de la santé publique recommande que toute nouvelle vaccination soit débutée avec le vaccin Gardasil® 9 en raison de sa meilleure couverture vaccinale. La vaccination en officine restera possible pour les patients âgés de plus de 16 ans, dans le cadre d’un rattrapage jusqu’à l’âge de 19 ans, voire jusqu’à 26 ans pour les hommes qui ont des relations sexuelles avec les hommes.

Les papillomavirus humains, qu’est-ce que c’est ?

Il s’agit d’une famille de virus très communs, de 150 types différents, transmis exclusivement par voie sexuelle. Ils provoquent des infections au niveau cutané et muqueux. On estime que 90 % des infections sont transitoires. 10% d’entre elles persistent et peuvent entrainer des lésions au niveau du col de l’utérus et évoluer vers un cancer une dizaine d’années après l’infection.

Domitille Darnis