En effet, vous le savez peut-être déjà mais les étirements ne permettent pas de gagner en longueur musculaire, ni de diminuer les courbatures ou encore de diminuer le risque de blessure ! Mais alors pourquoi continuer à pratiquer des étirements ?
Avant tout, pour bien comprendre, il est important de différencier les différents types d’étirements : étirements statiques et étirements dynamiques.
Les étirements statiques amènent progressivement le muscle en position allongée sous le seuil de la douleur pour appliquer une levée de tension après un effort comme une course à pied par exemple. Ils provoquent généralement une sensation d’apaisement et de bien-être chez le sportif. Ils peuvent amener une tension également au seuil de la douleur, dans le but de reculer ce seuil et ainsi obtenir un gain d’amplitude articulaire au fur et à mesure des séances. Ce dernier type d’étirement est notamment intéressant pour les sports où la souplesse est une qualité recherchée comme la gymnastique, le yoga… Il est vivement conseiller de les réaliser aux séances d’entraînement et non avant une compétition sportive car ils diminuent la performance explosive, la force développée ainsi que la performance de vitesse.
Les étirements dynamiques consistent dans un premier temps à étirer le muscle sur un court laps de temps, avant le seuil de la douleur, puis dans un second temps, toujours à partir de cette position étirée, de contracter ce même muscle de manière statique quelques secondes. Dans un troisième temps, ils consistent à enchaîner avec des exercices dynamiques (ex : talons/fesses, montées de genoux, sauts sur places…). Ce genre d’étirements permettrait à long terme d’optimiser la performance explosive en préparant aux gestes sportifs spécifiques.
En bref, les étirements statiques semblent généralement inefficaces voire contre-productif pour la préparation du corps avant un effort explosif. On préfèrera dans ces cas-là plutôt des étirements dynamiques qui sont courts et qui se rapprochent du geste sportif à réaliser. Toutefois, les étirements statiques restent utiles pour développer la souplesse en entraînement.
- Adapter les étirements à la pratique sportive
- Allonger le muscle jusqu’au seuil de la douleur sans le dépasser (sauf si le but recherché est l’assouplissement)
- Effectuer les étirements avec lenteur et sans a-coups pour éviter les réflexes de contraction et les risques de microtraumatismes
- Caler les étirements sur les phases respiratoires
En conclusion, les étirements ont tout à fait leur place dans la pratique sportive à conditions qu’ils soient bien réalisés et bien adaptés au sport pratiqué.