La berbérine, des bienfaits sous contrôle !

Utilisée depuis la nuit des temps en médecine traditionnelle ayurvédique et chinoise, la berbérine est connue pour soulager divers maux de l’organisme.

berberis

La berbérine est un alcaloïde végétal retrouvé dans les plantes du genre Berberis, comme l’arbuste  l’épine-vinette mais aussi dans l’hydraste du Canada et l’argémone mexicaine. De l’épine-vinette sont utilisés l’écorce, les fruits et les feuilles pour en faire des infusions, des décoctions, des teintures ou des gélules. Il existe également des compléments alimentaires sous forme de comprimés ou de gélules. Les doses recommandées sont de 300 à 500 mg d’extrait par prise, avec un maximum de 1500 mg par jour.

 Les différents bienfaits de la berbérine

C’est son action positive sur le métabolisme glucidique qui a rendu la berbérine connue. En effet, elle stabilise la glycémie et améliore la sensibilité à l’insuline en favorisant la capacité des cellules à métaboliser le glucose sanguin. Elle induit également une augmentation de l’expression du transporteur au glucose GLUT4 au niveau des muscles et du tissu adipeux. Biologiquement, ces actions se traduisent par une baisse du taux d’hémoglobine glyquée (HbA1c) et une amélioration significative de la tolérance au glucose. En outre, la berbérine améliorerait le syndrome métabolique en agissant sur l’AMPK, une enzyme clef dans l’homéostasie cellulaire, permettant ainsi une normalisation du métabolisme énergétique prévenant les désordres métaboliques.

La berbérine agit également sur la sphère cardiovasculaire grâce à des effets hypolipémiants, anti-hypertenseurs et anti-oxydants.

Elle peut être proposée en complément alimentaire dans le cadre d’un régime amincissant, la molécule améliorant la gestion du poids et l’adiposité abdominale. Enfin, la berbérine est réputée pour agir positivement sur le microbiote intestinal en renforçant la barrière intestinale et en limitant l’inflammation.

Attention cependant à l’utilisation inadaptée de la molécule. La berbérine est contre-indiquée chez les femmes enceintes, allaitantes, les adolescents et les enfants, mais également chez les personnes sous statines (effet hypolipémiant), souffrant de gastrites, d’ulcères de l’estomac (réduction de l’effet des IPP), ayant une insuffisance hépatique ou sous traitement anticancéreux, antidépresseur ou anxiolytique (risque d’interaction médicamenteuse).

Domitille Darnis